Échange avec le grand Alchimiste, partie 1.
— Certains penseurs ont dit : il faut apprendre à bien vivre pour pouvoir bien mourir, qu’en pensez-vous ?
— Vivre, c’est faire grandir la conscience prêtée.
Mourir, c’est la restituer.
Bien vivre n’a aucun sens pour moi a priori, à moins que ce soit en accord avec le fait de faire grandir la conscience prêtée.
Vivre en faisant grandir la conscience prêtée est chose facile, on peut s’y entraîner chaque jour, chaque heure, ou chaque minute.
Mourir bien est l’acte le moins évident qu’il soit, car on ne peut s’y reprendre et seul celui qui s’est entraîné à bien mourir pourra espérer y parvenir le moment venu.
— Qu’est ce que vous appelez la conscience prêtée, et comment la faite-vous grandir?
— La conscience est comme une plante qu’un ami vous confie avant de partir en vacances. Il faut en prendre soin en lui donnant toute l’attention dont on est capable. La clé de la conscience est l’attention.
Si vous l’oubliez, ou si vous la rangez dans un placard, elle se rabougrit, flétrit et finit par sécher.
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