Étire ta langue

Poésies et pensées vagabondes


L’assassinat

Mort aussi de mon père

Qu’un régicide installa d’emblée,

Accompli et devenu pierre,

Le souffle suspendu, dans l’éternité.

Les cheveux de l’assassin, dit-on

Blanchirent, quand son couteau,

Au lieu de vider son corps moribond,

L’eut empli d’un air serein et beau.

Ainsi le roi, quand il eut ravalé

Son souffle, suspendit tous les souffles

Durant trois jours où l’intensité du silence

Pétrifia les langues les plus souples

Et immobilisa les étoiles dans leur danse.

Avec les mots de St.Ex



2 réponses à « L’assassinat »

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