Étire ta langue

Poésies et pensées vagabondes


Dans le palais de mon père (Chez Nietzsche) partie 1

Le vieux philosophe disait des mots qui glissaient de ses lèvres et s’accrochaient à sa barbe volumineuse.

Il disait par exemple : « ce qui ne te tue pas te rend plus fort ».

Pendant combien de décennies ai-je suivi cette « formule » ? C’était devenu comme un proverbe, une loi, un principe vivant, rien ne pouvait être plus vrai en ce monde, une vérité plus forte que les mots, plus claire que la lumière du soleil, plus fraîche que toutes les eaux des oasis après une longue errance dans le désert.

Mais aujourd’hui je sais. Je sais que c’est une vérité de cyclope. Je sais que seule la moitié de mon corps, un seul de mes bras, un unique poumon dans ma poitrine, un seul ventricule de mon cœur attesteraient de cette vérité pour hémiplégique.

Et pourtant, que ne dois-je pas à cette demi vérité ? La vie, ou plutôt la survie, le chemin retrouvé vers la source des verbes, la force et l’audace, bref, la Santé rayonnante.

Mais en quoi est-ce une demi vérité ?



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